L'HOMME CE PREDATEUR

Réflexions personnelles

Les croyances de certains d’entre nous et ceux des scientifiques contredisent l’origine de l’homme. L’homme descend-il vraiment du singe ou est-ce Dieu qui l’a créé ? Je ne suis pas là pour répondre à cette question ni débattre sur ce sujet. Mais démontrer que tout comme l’espèce animal, l’Homme est un prédateur et que sa nature humaine le pousse à la violence. Mon analyse va assurément déplaire à quelques personnes – si ce n’est un grand nombre – toujours est-il que mes réflexions personnelles résultent de constats malheureux et de faits d’actualité. Afin d’étayer mes propos, je me suis penchée sur quelques articles.  

Je ne vous apprends rien en vous disant que dans la vie, il y a les proies et les prédateurs. Ceux qui tuent et ceux qui se font tuer. C’est le cycle de la vie. A la seule différence, c’est que si l’animal tue c’est avant tout pour sa survie. Se nourrir et nourrir ses petits est sa principale préoccupation. La deuxième étant de se battre pour défendre son territoire. L’Homme est quant à lui motivé par une multitude de raisons lorsqu’il s’agit d’utiliser la violence. Certes, il est également amené à tuer pour se défendre et défendre les siens, mais à la différence des animaux, s’ils tuent ses semblables c’est en grande partie par folie, par vengeance ou encore pour prendre ce qui pour lui lui est dû. On parle beaucoup des hommes qui tuent des animaux à outrance lorsqu’ils chassent, mais on semble oublier qu’ils tuent autant si ce n’est plus sa propre espèce.

Savez-vous combien de crimes sanguinaires sont commis par l’Homme chaque année ? On dénote plus de 740 000 homicides dans le monde, soit 1 916 par jour. Une partie provient de violences liées à des conflits armés mais la majorité des crimes se déroulent en dehors des zones de guerre. L’Amérique Latine étant le continent où l’on compte cinq fois plus d’homicide qu’ailleurs.

Les hommes représentent près de 80% de l’ensemble des victimes d’homicide. Mais les femmes représentent 64% des victimes d’homicide commis par un partenaire intime ou un membre de la famille (des pères, des maris, des frères,…). 70% des victimes identifiées de trafic d’êtres humains sont des femmes et des filles dont la majorité sont exploitées à des fins sexuelles. Le nombre de féminicide ne cesse n’ont plus d’augmenter.

Posséder l’autre, utiliser la violence pour obtenir ce que l’homme pense être un dû est le quotidien de bien trop de femmes. Viol, violence conjugale se comptent par milliers chaque année dans le monde.

Les prédateurs animaux et les prédateurs humains ont les mêmes prédispositions lorsqu’ils chassent. Ces deux espèces sont tous deux attirées par la peur, la faiblesse de leurs congénères, faisant ainsi d’eux leurs proies de prédilection. Pas étonnant donc si les jeunes hommes et les femmes sont les principales cibles de ces prédateurs. Se confronter à plus fort qu’eux serait bien trop dangereux.  Pour autant certains n’hésitent pas, quitte à se mettre à plusieurs sur leur proie. Tout comme les animaux qui se coordonnent et attaquent en meute pour chasser une proie plus forte qu’eux pour se nourrir, les Hommes s’en prennent à leur victime en groupe même quand cette dernière est déjà à terre. L’effet de groupe est dévastateur. Agir ensemble semble beaucoup plus réjouissant qu’agir seul. Comment en est-on arrivé là ?

En France, les mêmes scènes se répètent inlassablement. Terrasser un garçon (ou une fille) de coups à plusieurs alors que ce dernier est à terre est devenu la normalité.  Tout comme le fait de filmer la scène au lieu d’appeler les secours ou de s’interposer. Personne n’osera le dire, mais l’Homme aime engendrer la violence et se repaître de la souffrance de ses semblables. Même si nous ne sommes pas tous dotés de cette perversion, notre inertie est le reflet de notre passivité face à la situation.

Nous sommes soit captivé soit dégouté mais très peu détourne le regard. L’horreur de la scène est-elle que nous restons figés tels des pantins qui attendraient que l’on vienne tirer leurs ficelles.

La prédation ferait-il désormais partie de la normalité ? Tout pense à le croire. Tant que les Hommes seront animés par la seule idée du pouvoir et par la seule volonté de démontrer leur force, nous irons forcément vers notre propre destruction. Les guerres, les féminicides, la traite des hommes, les tueries de toutes sortes ne cesseront si aucune solution n’est trouvée. Instaurer des sociétés pacifiques où résoudre des conflits autrement que par la violence semblerait-il donc si irréaliste ?